Questions - réponses
Cette page répond aux questions qui ont été posées lors des événements de concertation, et par le biais du formulaire de contact. Une autre page répond aux questions générales sur l’énergie éolienne.
En France, l’électricité produite par des énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, méthanisation…) complète la production d’électricité des centrales nucléaires et des centrales à combustibles fossiles. Toutes ces énergies composent le bouquet électrique français.
Cette diversification du mix énergétique est un facteur de sécurité : nous ne dépendons pas d’une seule énergie.
L’éolien favorise tout particulièrement notre indépendance énergétique et la stabilisation des prix en réduisant notre dépendance à l’importation de combustibles fossiles venant d’autres pays (Russie, Qatar, Kazakhstan…) et donc soumis à une variation de prix incontrôlée.
L’éolien contribue également à préserver l’environnement avec une énergie propre sans émission de gaz à effet de serre, ni déchet pendant son exploitation. L’empreinte carbone liée à la fabrication et au démantèlement d’une éolienne est compensée en moins d’un an d’exploitation (ADEME).
L’énergie éolienne est précieuse, notamment en hiver, quand les besoins électriques pour le chauffage sont importants. À cette saison, les vents sont fréquents et permettent de produire de l’électricité au moment où les foyers en ont le plus besoin.
Pour toutes ces raisons, la France se donne comme objectif 33% d’énergies renouvelables dans sa consommation finale brute d’énergie, qui englobe plus que la simple production d’électricité, mais bien l’ensemble de notre consommation énergétique.
Le rapport RTE Futurs énergétiques 2050 détaille les enjeux et les stratégies à adopter en fonction des différents scénarios d’évolution possibles pour la production électrique en France.
Oui, cela peut arriver sur certains projets. La loi française est cependant l’une des plus exigeantes au monde en ce sens et prévoit des seuils à ne pas dépasser. À 500m des éoliennes :
- 35 dB si le bruit ambiant existant est inférieur à 35 dB
- Si le bruit ambiant existant est supérieur à 35 dB, le parc éolien ne doit pas rajouter plus de 5 dB le jour et 3 la nuit.
En fonction des résultats de l’étude acoustique, un « plan de bridage » sera déterminé pour le projet éolien de La Louptière-Thénard, permettant ainsi de se conformer à la loi et de ne pas nuire aux habitants de la commune.
Les éoliennes peuvent être arrêtées pour des raisons acoustiques, mais également pour protéger les espèces à proximité, pour des raisons de maintenance ou encore car le vent est trop faible ou trop fort. Malgré tout, les éoliennes tournent plus de 80% du temps.
L’étude écologique, via des pré-diagnostics bibliographiques et des inventaires
de terrains, permet d’identifier l’ensemble des enjeux et sensibilités de la zone de projet et ce pour tous les types d’espèces.
Concernant la Grue cendrée, les axes de migration connus sont étudiés et les données bibliographiques de l’espèce sont couplées aux observations sur le terrain. Par ailleurs, il existe un « protocole Grue cendrée » qui a été défini et validé par les associations de protection de la nature et les acteurs de la filière éolienne. Il consiste en un bridage spécifique des éoliennes sur les périodes à risque pour l’espèce, notamment lors des migrations, et lors de conditions météorologiques particulières (présence de brouillard).
Ce protocole s’inscrit dans la séquence des mesures ERC (Eviter, Réduire, Compenser) qui sera établi une fois l’état initial environnemental finalisé et suite à la définition d’une implantation.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, la loi impose une récupération de la masse totale des éoliennes de 95 % (contre 90% avant). Les éoliennes sont composées à 90% de béton et d’acier.
L’acier, le béton, le cuivre et l’aluminium des éoliennes sont recyclables à 100%. Seules les pales sont difficilement recyclables à cause de procédés énergivores.¹ Des recherches sont en cours chez les fabricants pour rendre les pales plus recyclables. RWE Renouvelables France travaille notamment avec Nordex qui a pour objectif d’avoir des pales 100% recyclables d’ici 2032.² En 2021, le groupe RWE a par ailleurs inauguré son premier parc éolien en mer aux pales 100% recyclables, dans la Mer du Nord allemande. Pour le moment, en France, quelques solutions de
valorisation existent : la réutilisation des pales d’éoliennes dans le mobilier urbain ou leur utilisation comme combustible dans les cimenteries.
¹ADEME : Guide Tout comprendre – L’éolien
²Nordex : https://www.nordex-online.com/fr/produits-durables/
Les terres rares constituent un ensemble d’éléments métalliques provenant majoritairement de Chine qui, par extraction minière et transformation métallurgique, permettent par exemple la fabrication de smartphones. Seuls 3% des éoliennes du parc éolien terrestre français utilisent des terres rares. Ce sont le « néodyme » et le « dysprosium » qui sont utiles pour fabriquer les aimants permanents de certains modèles, notamment dans l’éolien en mer.³ Quand une
éolienne en contient, les terres rares représentent moins de 0,001% de son poids total.⁴ Les éoliennes à aimant permanent ne sont pas celles privilégiées par RWE Renouvelables France pour ses projets.
³RTE Futurs Energétiques 2050 : Analyse environnementale chapitre 12
⁴ADEME : Guide Tout comprendre – L’éolien
Cette quantité peut varier en fonction du type d’éolienne et de la nature du sol. On peut considérer en moyenne 400 m3 de béton par fondation.
Pour rappel : le retrait de la fondation par l’exploitant éolien est obligatoire lors du démantèlement des éoliennes.
Tout d’abord, les éoliennes utilisent une ressource renouvelable et naturelle : le vent. Cela en fait par nature un moyen de production durable en comparaison d’autres énergies ayant recours à des ressources épuisables, comme le nucléaire qui utilise de l’uranium par exemple. Dans un monde où les ressources sont limitées, il devient de plus en plus important de recourir à des énergies provenant de sources renouvelables.
Selon l’ADEME, l’empreinte carbone d’une éolienne est de 12,7 g de CO₂ par kWh, soit l’une des plus faibles parmi les moyens de production d’électricité actuels. Par ailleurs, les éoliennes “remboursent” leur coût énergétique en moins d’un an (voire en moins de 8 mois selon le constructeur).⁵ Ainsi, 22 millions de tonnes de CO₂ ont été évitées en 2020 grâce à la production éolienne et photovoltaïque.⁶
Ensuite, comme détaillé précédemment, les éléments composant une éolienne sont très majoritairement recyclables et l’ensemble du site de production est remis en état après exploitation.
Enfin, le choix du site, les études et l’installation des éoliennes sont très contrôlés par des entités indépendantes afin de limiter au maximum les impacts négatifs sur l’environnement. Des bureaux d’études externes réalisent des études faunistiques, floristiques, pédologiques (nature des sols), paysagères et acoustiques entre autres afin d’assurer que le projet est en accord avec les enjeux du territoire et la réglementation en place.
Tous ces éléments font que l’éolien est considéré par les groupes d’experts comme le GIEC et l’ADEME comme une des solutions les plus écologiques pour l’avenir de la France. Cela explique également le fort essor de l’industrie éolienne dans le monde de nos jours.
⁵ADEME : L’éolien terrestre, une solution pour la transition énergétique
⁶ADEME : Guide Tout comprendre – L’éolien
Dans une logique de prise en compte des aménagements existants dans l’évaluation des impacts du projet, l’étude d’impact du projet de La Louptière-Thénard devra prendre en compte les effets cumulés avec les parcs éoliens existants et voisins. Cette étude concerne en particulier la faune volante (oiseaux et chauves-souris) en raison de son rayon d’action (migration) ainsi que les impacts paysagers et sonores potentiels compte tenu du périmètre de visibilité des éoliennes. Aussi, il sera nécessaire de consulter les suivis environnementaux et acoustiques réglementaires effectués au cours des années suivant la construction des parcs éoliens voisins, notamment celui de Traînel, afin
d’évaluer plus finement les niveaux d’impacts potentiels du projet éolien de La Louptière-Thénard.
En revanche, les études réalisées dans le cadre du développement des parcs éoliens existants ne seront pas systématiquement consultées car leurs résultats ne reflètent pas nécessairement l’état actuel du territoire. Les données du projet éolien de La Louptière-Thénard doivent être localisées, précises, et le plus à jour possible.
Un parc éolien est un projet créateur de valeur pour l’ensemble du territoire. Il permet la création d’une activité économique à différents niveaux.
Retombées fiscales
L’implantation d’éoliennes induit le paiement annuel de différents impôts et taxes (impôt forfaitaire sur les entreprises de réseaux, taxe foncière, etc.) revenant aux collectivités. Le tableau disponible à la page Le bénéfice local est présenté à titre indicatif, avec une
simulation pour 8 éoliennes de deux puissances différentes : 5,7 MW et 7 MW. Comme on peut l’observer, les retombées fiscales dépendent de la puissance totale installée du parc (et non pas de la production). Les modèles d’éoliennes seront choisis en fonction du résultat des études actuellement en cours.
Mesures ERC et mesures d’accompagnement
Dans le cadre de l’étude d’impact sur l’environnement du projet éolien, RWE Renouvelables France est tenu de suivre les principes de la séquence ERC « éviter, réduire et compenser » ayant pour but d’éviter les impacts du projet, de réduire ceux qui n’ont pu être suffisamment évités et, de compenser les effets notables qui n’ont pu être ni évités, ni suffisamment réduits. Cette séquence a été intégrée dès la naissance du projet, permettant ainsi de définir des mesures pour que son niveau d’impact soit le plus faible possible sur la biodiversité et le cadre de vie.
De plus, différentes mesures d’accompagnement sont possibles : travaux d’embellissement de la commune, rénovation des routes, offre d’électricité verte à prix compétitif pour les riverains, financement de travaux énergétiques, installation de panneaux solaires en toiture, subventions pour l’achat d’un vélo électrique…
Ces mesures seront travaillées avec les élus et les habitants lors des comités de suivi qui se dérouleront sur l’ensemble de la phase de développement du projet.
Création d’activité économique locale
Lors de la phase de construction, RWE Renouvelables France consultera et fera intervenir des prestataires locaux pour le chantier (terrassement, voirie et réseaux, raccordement électrique, etc.). En phase d’exploitation, RWE Renouvelables France assurera la maintenance du parc. Pour cela, des techniciens seront recrutés.
Le secteur éolien est source d’emplois et de réindustrialisation pour la France. En 2022, en France, 900 entreprises et 28 000 emplois existent grâce à la filière éolienne.
Le mât de mesure est positionné suite à une analyse multicritère prenant notamment en compte la topographie, les accès existants, le sens des cultures, la distance aux éléments arborés ainsi que le foncier disponible. Ainsi, le choix de l’emplacement du mât ne se fait pas nécessairement sur les parties les plus venteuses afin de ne pas surévaluer la capacité du projet.
Le mât de mesure est équipé d’anémomètres, de girouettes, de capteurs d’humidité et de température, permettant de mesurer, entre autres, la puissance et la direction du vent. En compilant ces données, en les corrélant avec celles de Météo France, nos ingénieurs vents sont capables d’estimer la ressource en vent sur l’ensemble de la zone d’étude.
Il est important de noter que l’emplacement du mât ne correspond pas nécessairement à l’emplacement futur d’une éolienne. Après finalisation des études, l’implantation des éoliennes se fera le plus loin possible des habitations.
L'avis de l'ABF (Architecte des Bâtiments de France) est-il pris en compte ?
L’architecte des bâtiments de France sera consulté pendant l’instruction du projet, notamment sur la question de la covisibilité avec l’église Saint-Jean-de-la-Porte-Latine (inscrite).
Qui sont les investisseurs de RWE ?
La liste des investisseurs de RWE peut être trouvée sur le site Internet RWE, à la page « Shareholder structure » (en anglais). On retrouve ces investisseurs chez une grande partie des entreprises du CAC 40, et ils nous donnent les moyens de porter la transition énergétique. A noter que la répartition des actionnaires est bien équilibrée (aucun actionnaire de se dégage avec plus de 10%), et le Conseil d’Administration est toujours composé d’acteurs publiques historiques (villes et Länder allemands).
A propos des mesures d'évitement, réduction et compensation : pourquoi déplacer les animaux plutôt que déplacer le projet ?
La mise en place de certaines mesures, comme les jachères fleuries ou l’implantation de haie, offre un territoire de chasse ou d’habitat propice à la faune, tout en permettant d’éloigner les individus du site d’installation des éoliennes. La mise en place d’une jachère se fait donc au bénéfice des espèces et créé un habitat propice à la faune et la flore.
RWE s’engage à ce que les éoliennes soient situées à au moins 700m des habitations, c’est-à-dire 200m au-delà du seuil réglementaire (500m). Ce choix a été fait de manière concertée avec les habitants, en tenant compte des différents enjeux présents sur le territoire qui limite les possibilités d’implantation. Il s’agit d’une valeur provisoire minimale, l’équipe en charge du projet met tout en œuvre pour positionner les éoliennes aussi loin que possible des habitations. L’implantation des éoliennes dépend de nombreux facteurs. Par exemple les résultats de l’étude environnementale déterminent des zones à éviter, parmi d’autres contraintes (aéronautiques, infrastructures existantes, paysage, etc.)
Comment est organisée la concertation ?
Un comité de suivi, constitué de volontaires parmi les habitants de la commune de la Louptière-Thénard, a été créé. Ce comité constitue la clef de voute du processus de concertation engagé entre RWE et les habitants de la commune d’implantation. Ce comité, se réunit de manière régulière, sur la base du rythme d’avancement du projet et de la disponibilité de chacun. Les objectifs de ce comité sont multiples :
· Informer le mieux possible les habitants du stade de développement du projet.
· S’assurer que les habitants bénéficient de l’ensemble des informations nécessaires pour formuler un avis sur le projet et sa conception.
· Recueillir l’avis des habitants afin de concevoir un projet le plus adapté aux enjeux du territoire.
· Répondre le mieux possible aux demandes formulées par les habitants.
RWE propose généralement une série de thèmes estimés centraux pour l’élaboration d’un projet éolien. Les habitants ont la possibilité d’exprimer le souhait d’aborder d’autres thématiques ou d’approfondir certains sujets. L’agenda de chaque session est ensuite construit par RWE qui prend en compte les demandes des habitants le cas échéant.
Dans le cadre du projet de la Louptière-Thénard, le comité de suivi s’est déjà réuni deux fois en juin et en octobre 2024 :
· Le premier comité a permis à RWE de présenter le projet, répondre aux questions des habitants et recueillir leurs attentes.
· Le second comité était centré sur le paysage. Il a permis d’expliquer la méthodologie de l’étude paysagère et de discuter du choix des points de vue pour réaliser les photomontages. Recueillir l’avis des habitants sur ces points de vue est très important puisqu’ils seront utilisés pour évaluer les impacts paysagers que le projet pourrait avoir.
Ce comité a également permis de discuter des mesures d’accompagnement qui pourraient être mises en place dans le cadre du projet.
Quelle est la hauteur des éoliennes envisagées ?
La zone d’implantation du projet de la Louptière-Thénard ne présente pas de contraintes en termes de hauteur. En effet, il arrive parfois que la hauteur de parcs éoliens soit limitée à la demande de l’aviation civile ou militaire. Néanmoins, RWE a fait le choix de limiter le parc à 200m bout de pâle pour s’assurer de la bonne intégration du parc dans le paysage.
Il aurait été bénéfique à la production d’électricité de proposer des éoliennes de taille plus importante. En effet, les vents sont plus puissants en altitude, les éoliennes fonctionneraient donc plus rapidement et plus souvent. Néanmoins, en tant que société à mission, RWE considère le respect du cadre de vie des habitants central au cours de la conception d’un projet. Un équilibre est donc continuellement recherché entre intégration paysagère et production d’électricité.
Il convient aussi de noter que de manière générale, la puissance et la taille des éoliennes augmentent en Europe, or la France est en dessous de la moyenne européenne (2,9MW par éolienne en 2023 contre 4,1MW selon WindEurope). Les constructeurs vendant leurs machines sur tout le marché européen pour des raisons d’économies d’échelle, la disponibilité d’éoliennes de petits gabarits décroit, et certaines machines ne sont plus vendues. RWE ne peut donc élaborer des projets avec des machines de taille trop petite.
Enfin, il est utile de rappeler qu’installer des éoliennes puissantes permet de réduire le nombre d’éoliennes nécessaires à la transition énergétique, et donc de réduire les impacts paysagers et environnementaux à l’échelle nationale.
Comment se déroule l'étude acoustique ?
Des sonomètres sont installés à différents endroits de la commune pour une durée d’un mois pour recueillir des données précises sur les niveaux de bruit ambiant.
De manière générale, les mesures sont prises entre septembre et juin, c’est-à-dire hors des périodes de travaux agricoles, et lorsque les vents sont forts. Ce choix permet de recueillir des données maximisantes et ainsi de construire un projet respectant la réglementation.
Une fois l’implantation connue, des modélisations sont réalisées par des experts indépendants pour estimer les niveaux de bruits générés par les éoliennes, et les potentiels bridages nécessaires pour chaque régime de vent. Le bruit généré par le parc varie en fonction de la vitesse et de la direction du vent, or plus une éolienne tourne rapidement plus elle génère un bruit important. Une solution pour diminuer le bruit émis par un parc éolien consiste donc à freiner la vitesse de rotation des pales en modifiant leur orientation par rapport au vent ou en utilisant un frein. On parle alors de « bridage ».
Des informations précises sur les seuils réglementaires en termes d’acoustique sont disponibles dans la réponse à la question «Arrive t-il d’arrêter les éoliennes pour des raisons acoustiques ?» et également sur la page de questions/réponses sur l’éolien dans l’onglet « Les éoliennes font-elles du bruit ?» : Questions-réponses sur l’éolien – Parc éolien de la Louptière-Thénard
La construction d'habitations est-elle proscrite à proximité d'un parc éolien ?
Non, l’interdiction d’implantation à moins de 500m des habitations ne vaut que pour le porteur de projet. Les constructions à posteriori ne sont pas concernées par cette interdiction. Il sera donc possible de bâtir des habitations à moins de 500m du parc tant qu’une distance de sécurité minimale est respectée (200m, c’est-à-dire la hauteur de l’éolienne, pour préserver les habitations en cas de chute de l’éolienne).
Les ombres portées sont-elles prises en compte lors de la conception du projet ?
Les ombres portées correspondent à l’effet de la lumière du soleil hachée par les pales des éoliennes en mouvement. Ces ombres pourraient causer des effets dits « stroboscopiques » sur les habitations. De manière générale, la distance réglementaire de 500m préserve les habitations de ce type d’effet. Par ailleurs, la vitesse de rotation des pales est trop faible pour produire un réel effet stroboscopique, le terme est donc inadapté. Néanmoins, la législation indique que le seuil d’effet stroboscopique est atteint à partir de 30h par an. Cet effet très rare ne peut être assimilé à un risque épileptique et ne constitue en aucun cas un enjeu sanitaire.
Une étude sera réalisée afin de garantir que le projet ne produise pas cet impact. Cette étude prend en compte le niveau d’ensoleillement moyen du site, l’orientation du rotor en fonction du vent, la localisation de l’observateur et les éventuels obstacles.
Comment les mesures d'accompagnement sont-elles conçues ?
Les mesures d’accompagnement visent à améliorer le cadre de vie des habitants de la commune d’implantation et valoriser les ressources existantes. Il s’agit de mesures non obligatoires, mises en place de manière volontaire par RWE.
Un atelier dédié aux mesures d’accompagnement a été réalisé avec les habitants dans le but d’identifier les ressources présentes sur le territoire qui pourraient être valorisées, et recueillir des idées pour améliorer le cadre de vie.
Sur la base de cet état des lieux, les mesures d’accompagnement suivantes ont été discutées (il s’agit de discussions préliminaires, de demandes des habitants, et non d’un engagement de RWE à la mise en place effective de ces mesures) :
· La rénovation des églises de La Louptière-Thénard et du Plessis-Gatebled;
· L’enfouissement d’une partie des lignes aériennes basse tension de La Louptière-Thénard;
· L’aménagement du terrain autour de la salle des fêtes du village de La Louptière-Thénard;
· Proposer une offre visant à réduire les factures d’électricité des habitants de la commune;
· Participer à la rénovation énergétique des habitations;
· Une indemnisation des propriétaires de biens immobiliers si une décote est constatée suite à l’installation du parc éolien
· L’aménagement des alentours de mares, et amélioration des retenues d’eau
· La plantation de haies le long du chemin communal de La Louptière-Thénard
Une partie de ces mesures pourraient être mises en place. Un choix devra être effectué de manière concertée avec les habitants sur la base de l’enveloppe budgétaire dédiée par RWE. Le montant de cette enveloppe dépend de la rentabilité du projet et ne peut donc être défini en avance. Enfin, il conviendra de s’assurer que les mesures d’accompagnement soient juridiquement possibles. En effet RWE ne peut soutenir que des mesures d’accompagnement liée à la thématique de l’énergie ou de l’amélioration du cadre de vie.
En plus des mesures d’accompagnement co-construites avec les habitants, RWE met en place un fonds de dotation régional visant à financer des actions associatives en faveur de la biodiversité, du patrimoine, et de la transition énergétique. Les parcs RWE éoliens et solaires en exploitation dans la région abondent chaque année ce fonds à hauteur de 2 000 euros / MW.
Quels sont les points de vue qui seront utilisés pour réaliser l'étude paysagère ?
Des points de vue ont été proposés par des experts selon différents critères notamment la visibilité du parc depuis l’habitat, les axes de communications et les édifices patrimoniaux ; la covisibilité avec des édifices protégés, les effets cumulés avec un autre parc éolien ; et la perception des structures paysagères et secteurs panoramiques. D’autres ont été ajoutés à la demande des habitants. Une fois l’implantation définie, les experts paysagers réaliseront des « photomontages » : une simulation de ce à quoi pourrait ressembler le paysage en présence des éoliennes.
Comment sont rédigés les comptes rendus des temps de concertation ?
RWE prend note de l’ensemble des remarques formulées lors des temps de concertation et rédige un compte rendu. Le compte rendu est ensuite envoyé au comité de suivi avant sa publication sur le site internet du projet.
Le comité a 15 jours pour commenter ce compte rendu s’il l’estime nécessaire. Ces commentaires sont pris en compte dans le compte rendu, puis il est publié sur le site internet du projet.
Pourquoi le projet est-il mis en pause fin 2025 ?
S’il était déposé en l’état, le projet serait refusé par l’Armée de l’Air en raison de la proximité (moins de 70 km) au radar de Romilly-Prunay. L’armée a récemment augmenté sa zone de coordination autour des radars, passant de 30 km à 70 km : dans les 70 km autour d’un radar, les projets éoliens doivent se placer dans la continuité de parcs existants afin de ne pas gêner la visibilité des radars militaires. RWE a reçu un courrier au début de l’été 2025 et en a informé la population lors de la permanence d’information de juillet 2025.
Quand le mât de mesure de vent sera-t-il démonté ?
Le mât restera encore au moins six mois après la mise en pause du projet, afin de compléter une deuxième année de mesures (vent et écoute en hauteur des chauves-souris). Il sera retiré courant 2026, selon les disponibilités du bureau technique chargé de son installation.
Cet article indique que ce serait le coût pour l’Etat pour les 20 prochaines années. Cet article a été écrit par un ancien cadre de RTE. Le chiffre, inexact, a été calculé de la manière suivante :
- Il estime que le prix de revente pour les énergies renouvelables sur les 20
prochaines années est de 200 €/MWh. Selon l’auteur, ce prix correspond au prix de
l’éolien offshore. Or le prix des derniers appels d’offres de l’éolien en mer avoisine
aujourd’hui 68 €/MWh et même 45 €/MWh pour les derniers appels d’offres. Le prix
des autres énergies renouvelables n’est pas non plus aussi élevé ils oscillent entre
70 et 90€ du MWh ; - Il prend en compte les coûts d’investissement dans le réseau électrique, estimés à
150 milliards d’euros, alors que ceux-ci ne sauraient être uniquement imputés aux
énergies renouvelables. En effet, seulement 6% de ces investissements seraient liés
à l’éolien terrestre, le reste étant prévu pour l’adaptation du réseau au changement
climatique et son renouvellement, celui-ci ayant plus de 60 ans et ayant besoin
d’être remis en état.